Aujourd'hui à 20:58
Wall Street a ouvert en baisse mercredi, affectée par le climat tendu qui caractérise les négociations sur la dette grecque et par le trou d'air boursier qui a secoué la Chine dans la nuit.
En fin de matinée, le Dow Jones décroche de 1% à 17.598,8 points tandis que le Nasdaq Composite lâche 1,2% à 4939,5 points...
'Les investisseurs se focalisent sur les derniers développements à l'international', explique Wells Fargo Advisors.
'Les dirigeants grecs et européens poursuivent leurs négociations après le dépôt d'une proposition grecque basées sur des réformes fiscales', indique le gestionnaire d'actifs.
Autre facteur de stress, la Bourse de Shanghai a dévissé cette nuit, forçant les autorités chinoises à mettre en place de nouvelles mesures politiques afin de mettre un terme à une débâcle attribuée à des 'ventes panique'.
Le recul des valeurs américaines est à peine freiné par le petit rebond des cours pétroliers avec un baril de brut léger américain qui met fin à sa dégringolade des derniers jours et grappille 0,5% à 52,5 dollars.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a annoncé ce matin que les stocks américains de pétrole brut avaient augmenté de 400.000 barils la semaine dernière.
Les investisseurs attendent maintenant les 'minutes' de la dernière réunion de la Fed dans l'espoir d'y déceler quelques indices sur le calendrier du relèvement des taux de l'autorité centrale.
Du côté des valeurs, Microsoft grignote 0,3% après avoir officialisé mercredi son intention de restructurer son activité de téléphonie mobile afin de 'mieux concentrer et aligner ses ressources', une décision qui devrait se traduire par la suppression de 7800 postes.
Bourse : suspension inédite à Wall Street !
Le NYSE a interrompu ses opérations mercredi matin, suite à des problèmes informatiques.
La nouvelle est tombée à 11h32, mercredi matin. Par un message laconique, les traders de Wall Street ont appris que la bourse de New York (Nyse) suspendait ses opérations, et annulait tous les ordres en cours de traitement. Les valeurs cotées au NYSE continuaient de s'échanger sur les autres plate-formes, notamment le Nasdaq. Il n'empêche : jamais le NYSE n'avait connu d'interruption de cet ordre. Les ruptures informatiques sont courantes sur les plate-formes boursières. Elles montrent la difficulté des ordinateurs à absorber des opérations de plus en plus nombreuses, et de plus en plus complexes. Le BATS en a encore été victime lundi, contraint de suspendre certains échanges pendant une grosse demi-heure. Mais la suspension du NYSE est plus longue, et surtout plus globale. « Le NYSE ne prévoit pas d'échéance particulière pour la reprise des échanges », indiquait le ministère de la Justice en fin de matinée. La Maison Blanche, le ministère de l'Economie et le gendarme de la bourse (SEC) n'en disaient guère plus, se contentant d'indiquer qu'ils « suivaient la situation de manière extrêmement étroite ».
La reprise promettait d'être extrêmement chaotique, ajoutant encore un peu plus à la fébrilité provoquée par la situation en Grèce, et l'effondrement de la bourse chinoise (lire page XXX). Les spéculations sont allés bon train dans les salles de marchés, sur l'hypothèse d'une cyber-attaque notamment. Elles ont encore grossi quand le « Wall Street Journal » a suspendu, lui aussi, son site Internet. Quelques heures avant, c'était la compagnie aérienne United Airlines qui devait clouer ses avions au sol, suite à des déboires informatiques. La coïncidence est suffisamment troublante pour justifier une enquête du FBI. Le NYSE a néanmoins fait savoir qu'il ne s'agissait pas d'une attaque malveillante, mais de problèmes techniques en interne. Les informaticiens pensaient d'ailleurs avoir réglé leurs difficultés en début de matinée, avant l'ouverture de la bourse. Erreur : c'est leur accumulation qui a semble-t-il provoqué la suspension générale, en fin de matinée.
Les salles de marché ne semblaient pas faire l'objet de panique majeure, en tous cas hier matin. « La situation est sous contrôle », estimait mercredi matin Mark Otto, un trader travaillant sur le « floor » du NYSE au nom du courtier J. Streicher & Co. « Nous attendons juste le feu vert. Il n'y a aucun signe de panique ». « C'est irritant. Mais cela n'interrompt pas notre activité », abondait Ted Weisberg, chez Seaport Securities. La suspension donne en tous cas du grain à moudre à ceux qui dénoncent la fragilité des systèmes boursiers.
Lucie Robequain
Paul
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre avis et de votre prise de position