Et si réellement un effondrement survenait (entre autres probabilités), que ferions-nous? Nous vivrions enfermés en espérant que dehors cela se calme et en comptant sur le livre « Survivre en ville » de Piero San Giorgio? Peu de chance que cela soit une véritable solution, mais nombre d’entre nous ne pouvant pas quitter la ville aussi aisément, beaucoup n’auraient pas vraiment le choix. De plus, rien ne se fait au hasard et un « saut dans le vide » est toujours effrayant et délicat. Une autre option est possible, et pas uniquement en prévention d’une situation catastrophique, que cela soit systémique, économie ou autre, opter pour la campagne. Partir… Vivre plus sainement… Opter pour la décroissance…Les motifs et les motivations ne manquent pas, mais il y a toujours quelque chose qui manque: les solutions pour cela. En voici une belle: l’éco-village. Et pourquoi pas finalement? En faisant revivre des villages abandonnés par exemple…
On les appelle écovillages, écolieux, écohameaux. Parfois, on les orthographie éco-villages, éco-lieux et éco-hameaux. Quels que soient le terme utilisé et l’orthographe, on désigne la même chose : une agglomération rurale ou urbaine qui visel’autosuffisance. Dans ce lieu, c’est l’humain que l’on place au centre et que l’on souhaite en harmonie avec son environnement. Le principe de base est de ne pas prendre à la terre ce qu’on ne peut lui rendre. Au-delà de la théorie, vivre dans un écovillage est-il réalisable ? S’agit-il d’une utopie ?
Qu’est-ce qu’un écovillage ?
Un écovillage se caractérise par un mode de vie prenant en compte les dimensions environnementale, socio-économique et culturelle.Robert Gilman, spécialiste du sujet définit l’écovillage de la manière suivante : « Un écovillage est un établissement humain intentionnel, urbain ou rural réalisé à échelle humaine disposant de toutes les fonctions nécessaires à la vie, dans lequel les activités s’intègrent sans dommage à l’environnement naturel tout en soutenant le développement harmonieux des habitants. C’est un lieu où les initiatives se prennent de façon décentralisée – selon les principes de la démocratie participative – et de manière à pouvoir se prolonger avec succès dans un futur indéfini. »Ce mode de vie écologique, solidaire et responsable se traduit de différentes manières :
- Un mode de production et de consommation biologique ;
- des habitats qui privilégient les écomatériaux et les énergies renouvelables, visant l’autonomie énergétique ;
- une gestion des ressources et des déchets optimale ;
- la mise en place de systèmes d’échanges et d’entraide ;
- des décisions prises de manière collégiale ;
- une vie en communauté, avec la création d’activités économiques, sociales et culturelles communes, en accord avec une vision éthique ;
- un mode de vie basé sur la sobriété volontaire ;
- etc.
Les écovillages ne se limitent donc pas à l’écohabitat. Ils deviennent des solutions concrètes à un mode de vie plus durable et moins individualiste. Ils encouragent également une diminution des écarts sociaux.Les écovillages peuvent être très différents. On trouve des écovillages isolés en campagne mais ils peuvent être aussi des parties de villages déjà existants, voire des quartiers de grandes agglomérations. Quels qu’ils soient, ils ont les mêmes objectifs et les mêmes valeurs :
- autonomie
- convivialité
- ouverture
- respect
- solidarité
- liberté de croyance individuelle
Les écovillages n’imposent aucune orientation religieuse, culturelle ou politique.L’histoire des écovillages
Le terme écovillage, fusion des mots « écologie » et « village » a été inventé au début des années 1990 par Ross et Hildur Jackson, fondateurs de Gaia Trust au Danemark, une association qui soutient des projets de développement durable dans le monde.Il se voulait la réponse logique aux problèmes environnementaux tels que le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources naturelles et notamment l’eau, le déclin de la biodiversité et la pauvreté dans le monde. Le mouvement des écovillages représente aujourd’hui un potentiel très important pouvant apporter des solutions face à ces nombreux problèmes de société.Les écovillages, les villes en transition et autres communautés partageant cette même vision globale et durable se sont multipliés partout dans le monde. En 1995, le réseau Global Ecovillage Network a été mis en place pour encourager tout type d’initiatives allant dans ce sens.Le réseau est étendu partout dans le monde ; il recense près de 250 membres. Certains membres sont eux-mêmes des associations regroupant plusieurs villages comme le RFEV. Le Réseau Français des EcoVillages qui porte plus d’une trentaine de projets.L’intérêt du réseau est de créer une synergie entre toutes ces entités et encourager ainsi les échanges d’idées, de technologies et les retours d’expériences des uns et des autres.Il est difficile de connaître le nombre exact d’éco-villages dans le monde. Certaines structures adoptent la philosophie mais ne se qualifient pas d’éco-villages. A l’inverse, certains lieux s’autoproclament éco-villages alors qu’ils n’y ressemblent que de très loin. En effet, le fait de disposer de bâtiments écologiques et de trier ses déchets n’est pas suffisant.Exemple : Sieben Linden
Sieben Linden est un écovillage situé dans l’est de l’Allemagne. Il rassemble 140 personnes, adultes et enfants. Les habitations sont écoconstruites, l’eau chaude est fournie par des panneaux solaires. Les habitants se chauffent l’hiver avec leur propre bois et mangent ce qu’ils produisent.Les écovillages en France
Le Réseau Français des EcoVillages en recense une trentaine sur le territoire. Certains offrent la possibilité de venir y passer un séjour. C’est sans doute le meilleur moyen de tester avant de se lancer dans une telle aventure !ECOlonie dans les Vosges
Cet écovillage crée en 1989 se présente comme un centre écologique. 11 adultes et 3 enfants y vivent en permanence.La communauté (néerlandaise) gère son jardin, un troupeau de chèvres d’une centaine de têtes et un camping pour accueillir les visiteurs. Les permanents fabriquent du fromage et toute une panoplie de produits bio : huiles essentielles, produits pour la douche et le bain etc. Ils bénéficient du label AB.Pour les vacances, ECOlonie propose de nombreuses activités comme le yoga, la relaxation, le Qi Gong, le shiatsu (découvrez ces activités : je me mets aux sports zen à la rentrée !), des goûters bio pour les petits et les grands, la visite des jardins et de la ferme, etc.
- Pour plus de renseignements : ecolonie.org
L’écovillage Fondale, en Corse
L’association Fondale regroupe 4 projets :
- L’écolieu Fondale, qui comprend 5 écogîtes et une aire de camping ;
- L’écovolontariat ;
- L’Ermitage Santa Lucia, propice à la retraite ;
- La SCI Fondale dont l’objectif est de créer un écolieu en Haute-Corse.
Renseignements sur : www.association-fondale.comDe nombreux projets sont en attente de volontaires partageant les mêmes valeurs et souhaitant s’investir.Si ce mode de vie vous intéresse, renseignez-vous sur le site de l’association Passerelle Eco : www.passerelleco.infoET POURQUOI PAS FONDER UN ÉCO-VILLAGE AVEC UNE BANDE DE COPAINS UN PEU FOUS ?
Des villages au prix d’une maison en Espagne
La crise immobilière en Espagne pousse les propriétaires à vendre leurs biens abandonnés pour une bouchée de pain.« Vend hameau de 13 000 m2, composé de cinq maisons de pierres, pour 62 000 euros. » Voici à quoi pourrait ressembler, en résumé, l’annonce immobilière du hameau de Pena Vella, dans le nord de l’Espagne. Comme lui, près de 2 900 villages ont été abandonnés dans le nord de la péninsule hispanique, dont plus de la moitié en Galice et dans les Asturies, d’après l’institut national de la statistique.2 900 villages abandonnés
Avec la chute de la bulle immobilière – les prix ont chuté de 7,8 % en 2013 en Espagne —, il est désormais possible d’acheter ces hameaux délaissés depuis l’exode rural. Comme le montrent les annonces disponibles sur le site espagnolAldeasabandonadas.com, on en trouve dès 45 000 euros, et autour de 250 000 euros en moyenne. Soit le prix d’une maison en France. Sauf que les biens en question sont parfois laissés à l’abandon depuis plus de cinquante ans. Autrement dit : ils sont vétustes, recouverts de mousse, en ruine. En somme : ils demandent de l’entretien.12 maisons à « zéro euro »
C’est pourquoi la plupart des acheteurs sont des étrangers. Des Britanniques, des Norvégiens, des Allemands, des Russes et des Mexicains, d’après l’AFP. Ils sont le plus souvent écrivains, peintres ou professionnels du tourisme rural. C’est à ce profil que s’adresse tout particulièrement le village d’A Barca. Ses 12 maisons sont à saisir « pour zéro euro ». En échange, le repreneur devra proposer « un projet global, qui intègrera la totalité des maisons » à la mairie qui l’a racheté. Comme un complexe touristique, par exemple.Vous pouvez peut-être essayer de contacter l’auteur de l’article ?EN FRANCE :
il existe de nombreux département dépeuplés en France. Dans beaucoup les vieux disparaissent et ne sont pas remplacés. parce que la situation géographique n’offre pas de confort suffisant. La tendance va s’accentuer avec la mort des babyboomers. De nombreuses maisons, voire des hameaux entiers vont se trouver à l’abandon. La crise fait que l’heure n’est plus vraiment aux résidences secondaires., du coup, les prix de l’immobilier dans ces coins paumés devient vraiment très accessibles, La Creuse, par exemple, une très belle campagne où l’on trouve des maisons dans le coin d’Aubusson à partir de 50 000 euros. Plus au sud, les régions de moyenne montagne de l’Aude, de l’Ariège, du Gers. La Lozère est le département le moins peuplé de France. Plus on est loin d’un centre urbain, moins les prix sont élevés.Pour se renseigner, on peut d’adresser au Conseil Régional du département.Il existe un organisme que l’on peut contacter pour un projet en milieu rural :Peut-être aussi aurez-vous des informations en contactant le Hameau des Buis (Colibris)Source: les Brindherbes
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