Par Katherine Frisk
Le 3 juillet j’ai souligné dans : Allemagne, Grèce, Inde et Afrique du Sud - Traité Trans-Pacifique contre BRICS, que «les enjeux dépassent les prêts du FMI et de l’UE, ou même le pétrole et les oléoducs, parce qu’ils concernent également le Traité Trans-Pacifique (TPP – Trans Pacific Partnership) et le Traité Transatlantique (TTIP – Transatlantic Trade and Investment Parnership), dont j’ai traité dans plusieurs articles.»
Formulé simplement, cela signifie
- Que des sociétés comme Monsanto auraient le contrôle total de l’approvisionnement en nourriture avec ses brevets sur les semences et les plantes et les terres expropriées allouées à l’agriculture industrielle.
- Que des sociétés comme Nestlé posséderaient toutes les ressources en eau, celles des barrages et des fleuves.
- Que les grandes sociétés pharmaceutiques pourraient non seulement limiter, mais éradiquer les médicaments abordables.
- Que la liberté gagnée avec l’Internet serait extrêmement restreinte.
- Que les lois sur l’environnement et les salaires minimum seraient foulées au pied par des tribunaux commerciaux qui pourraient assigner chaque pays pour manque à gagner en raison de ces lois.
Quelle était la force agissante qui a poussé la Grèce à devenir membre de la zone euro en dissimulant la dette réelle de la Grèce et en s’en tirant avec des profits substantiels ? Goldman Sachs.
Qui était à la manœuvre pour graisser la patte des sénateurs américains pour qu’ils choisissent la «Voie directe» pour le vote afin de faire passer le TPP et le TTIP en tant que «document confidentiel» sans la connaissance et l’approbation des électeurs ? Goldman Sachs. La faillite de la Grèce était planifiée de longue date afin qu’il n’y ait pas de résistance lorsqu’il s’agirait de mettre en œuvre les accords du TTIP.
Non seulement la Grèce a maintenant perdu sa souveraineté et va devoir brader tous ses actifs, tout comme le fait actuellement l’Ukraine grâce au coup d’état des oligarques mené par Victoria Nuland, mais la Grèce fera automatiquement partie du «libre échange» du TTIP, qui a pour but de brader toute l’Europe à la pieuvre fasciste des multinationales.
«Un moment, je suis en train de dégager les obstacles aux accords de libre échange»
(Normes sociales, régie communale des eaux, interdiction de la fracturation rocheuse, régulation de la technologie génétique, normes environnementales)
J’avais également souligné que «de tels accords ont des conséquences qui vont bien au-delà de la crise actuelle de la dette grecque ou même des tracés des pipelines. La nature même de la Démocratie et de la souveraineté de l’Etat-Nation est en jeu. Les BRICS jusqu’ici ne font pas partie de ces accords, ce qui est cohérent avec la vision d’un monde multipolaire qui est celle de Poutine, par opposition à la vision unipolaire qui est celle de Washington.
Sur le long terme, la Grèce ferait bien mieux de quitter l’UE, de rejoindre le bloc eurasiatique et de devenir membre de la banque de développement des BRICS. Les BRICS, pour autant que je sache, n’ont nullement l’intention de mettre en œuvre les accords du TPP ou du TTIP.
Dublin Eileen de Max Keiser a également mis en évidence le piège qui a été tendu à la Grèce dans : Greek Trojan Horse Hides TTIP Negociation (Le Cheval de Troie grec cache la négociation du TTIP).
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«Alors que nous nous sommes concentrés sur la Grèce, le 10ème round des négociations du TTIP est en cours avec la Commission Européenne. Elles se déroulent à Bruxelles du 13 au 17 juillet.
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La crise grecque a permis de faire prendre conscience que les institutions de l’UE sont complètement antidémocratiques et n’ont aucun respect pour la démocratie. Elles se contentent de se plier à la volonté de multinationales usurpatrices du pouvoir. La Commission Européenne, de toutes ces institutions, est la plus antidémocratique et la moins digne de confiance.
Et une fois encore, j’encouragerai tous les électeurs vivant dans un pays membre des BRICS à découvrir ce que leurs politiciens et leurs partis politiques ont à dire sur un accord du genre TPP ou TTIP et s’ils devraient soutenir ce genre de politiques de «libre-échange» à l’avenir ? Je vais à nouveau citer Eric Zuesse qui a adéquatement décrit le TPP et le TTIP comme :
«des accords d’échange qui vont en réalité transférer la souveraineté des réglementions des représentants élus du gouvernement où elle réside actuellement (et qui sont responsables devant les électeurs), et au lieu de cela transférer ces pouvoirs aux mains de cartels privés internationaux, qui vont avoir le dernier mot sur la qualité de l’air, de l’eau, des automobiles, et d’autres produits, et sur l’environnement, les droits des travailleurs (et ces règlements seront soumis aux actionnaires contrôlant ces méga-entreprises).
Ces dernières définiront les normes internationales, qu’aucune des nations signataires ne pourra dépasser sans payer de lourdes amendes à ces sociétés pour violation de leurs «droits» en vertu des traités conclus. La capacité actuelle des nations individuelles de définir leurs propres normes disparaîtra, excepté dans les limites qu’autorisent les sociétés multinationales.»
Par l’accord conclu avec l’UE, la Grèce ne va pas seulement perdre sa souveraineté et cesser d’être une nation démocratique, mais avec le TTIP elle sera également absorbée dans des cartels privés.
Greece, the TTIP and the driving force behind the betrayal of the Greek People.
Posted by GPD on July 14, 2015
by Katherine Frisk:
Publié par GDP, le 14 juillet 2015 – http://www.veteranstoday.com/#2015/07/14/greece-the-ttip-and-the-driving-force-behind-the-betrayal-of-the-greek-people
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