dimanche 7 juin 2015

RESISTANCE




Récemment, un article a été relayé ici même. Un jeûne de 3 jours permettrait de régénérer le système immunitaire selon le chercheur américain Walter Longo. Une clé pour une bonne santé serait dans la simple privation de nourriture !?




Mon père est décédé il y a peu d’un cancer. Pendant sa maladie, j’ai cherché. Cherché pour l’aider, cherché pour comprendre. Ces quelques recherches veines et modestes m’avaient amené notamment vers un livre : Le jeûne, une nouvelle thérapie, de Thierry Lestrade aux éditions ARTE. Ce livre évoque la création du système de santé américain moderne, l’imposture de l’AMA (American Medical Association), du rôle de John D Rockefeller dans l’essor de cette médecine scientifique et industrielle. Ce livre parle du docteur Nikolaev qui guérissait les maladies mentales par le jeûne. Ce livre parle aussi d’une femme atteinte de polyarthrite rhumatoïde handicapante qui peut de nouveau randonner, ce livre parle des manchots empereurs qui sont les rois des jeûneurs, ce livre parle des corps cétoniques et de leurs bienfaits, et ce livre parle aussi de Walter Longo qui déculpe les effets bénéfiques de la chimiothérapie tout en réduisant ses effets négatifs grâce au jeûne.
Bref, ce livre parle du génie de la nature, des solutions que celle-ci propose pour rester en bonne santé, et pour guérir lorsque la maladie se présente.
Ce livre m’a convaincu, il y a un an, j’ai commencé à jeûner régulièrement, une journée par semaine. Impossible de savoir si cela a un effet sur ma santé, j’allais bien avant, je continue de bien aller. Mais je m’en moque, la principale satisfaction n’est pas là pour le moment. Elle est là où je ne m’attendais pas qu’elle serait. C’est souvent comme ça…
Jeûner n’est pas « naturel », au début, c’est un combat. Combat contre une dépendance, la pire. On mange plusieurs fois par jour depuis la naissance, la dépendance est physique, psychologique, sociale, et le combat est perdu d’avance ! Se nourrir est indispensable. Il va falloir résister. Résister aux odeurs, résister à la faim, résister aux invitations, résister aux envies, résister à l’appel des sirènes un peu trop violentes ces derniers temps, et faire front dans la tempête de cette société qui veut que l’on ingurgite jusqu’à vomir.
Jeûner est bon pour le corps, c’est en passe d’être scientifiquement acquis, c’est une bouffée d’oxygène.  Mais le reste est tout aussi important. L’apprentissage de la résistance et de ce reflexe salvateur. Rien ne sert de résister lorsque le combat est terminé, il faut résister dès que l’on sent son libre arbitre en danger. Notre libre arbitre est bien malmené ces derniers temps, poussés, entassés que nous sommes sur l’autoroute de la pensée unique. Je prends donc les petits chemins de traverse, je les découvre, contemple leurs paysages, cherche à les comprendre, et tant pis si j’arrive moins vite et me perd parfois. Et puis je m’en fous d’arriver, c’est le voyage qui compte.
Jeûner, c’est donc résister. De plus, personne ne me vend rien et je ne vends rien à personne. C’est résister à ses envies, mais c’est aussi résister à l’une des pires industries, l’industrie pharmaceutique, qui aime que vous tombiez malade pour vous soigner, mais ne surtout pas vous guérir. Ainsi, aider son corps à rester en bonne santé sans rien faire, simplement un effort, c’est prendre conscience de la valeur de cette enveloppe qui contient notre âme. C’est prendre conscience de notre liberté et des devoirs que celle-ci implique. Lorsque je fume, je perds ma liberté, je suis victime de l’addiction provoquée par l’industriel du tabac. Ce dernier me vole ma liberté, et je fais le choix de rester prisonnier. Je retrouve ma liberté en accomplissant le devoir de prendre soin de mon enveloppe corporelle. Le pire coup que l’on puisse porter à l’industrie pharmaceutique, c’est de rester en bonne santé sans eux.
Il y a quelques semaines, j’ai jeûné trois jours, à part la faim, je n’ai rien senti de particulier, je ne sais pas si mon système immunitaire est régénéré, j’espère qu’il l’est, que Walter ne s’est pas trompé d’une virgule quelque part. L’important, c’est que j’ai résisté, putain, c’était bon !
D’abord, ils vous ignorent ; ensuite, ils vous raillent ; puis ils vous combattent. A la fin, vous gagnez. Gandhi.
Chat Bleu

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