dimanche 28 juin 2015

Corruption | Les multiples réseaux de l’Arabie Saoudite dévoilés par Wikileaks !




Corruption | Les multiples réseaux de l’Arabie Saoudite dévoilés par Wikileaks !
By Lilian -

En Arabie saoudite, les dirigeants du royaume redoutaient la publication annoncée par Wikileaks de quelque 60 000 documents secrets et menaçaient de s’en prendre à quiconque relaierait ces informations.




« L‘ARABIE SAOUDITE NE PERMETTRA PAS AUX ENNEMIS DE L’ÉTAT DE PARTAGER OU PUBLIER CES DOCUMENTS »
Le site Wikileaks a commencé à publier depuis vendredi 19 juin des dizaines de milliers de documents diplomatiques saoudiens.



Ils révèlent surtout que Riyad sait manier le chéquier pour se créer des obligés.
Les 60 000 câbles diplomatiques révélés dans le saoudileaks “pourraient avoir plus d’impact que d’autres fuites orchestrées par Wikileaks dans le passé”, écrit The Washington Post. Pour autant, “ne vous attendez pas à ce que cela provoque des émeutes à Riyad”, note le quotidien, qui précise que quelque 400 000 câbles supplémentaires vont suivre.



Pourquoi ces révélations feraient-elles tant de bruit ? “A cause de l’interventionnisme saoudien dans la politique intérieure des autres pays arabes.Yéménites, Libyens, Syriens et Egyptiens se sentent concernés par ces documents parce qu’ils affectent profondément la situation de leurs propres pays.”
Des visas, du liquide, et des médias neutralisés

The New York Times, peu avare en révélation dans son article consacré ajoute :

“Avant de devenir le président de l’Egypte, Mohamed Morsi a demandé des visas pour faire le pèlerinage à La Mecque en famille. Un homme politique libanais a quémandé du liquide pour payer ses gardes du corps, et même l’agence de presse de la Guinée a demandé 2 000 dollars.”


« IL SEMBLE QUE TOUT LE MONDE VOULAIT QUELQUE CHOSE DES SAOUDIENS »

“Ces documents révèlent également les efforts concertés pour façonner la couverture médiatique, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur”.

Le site de WikiLeaks explique ainsi qu’une des façons de “neutraliser” des médias étrangers consiste à “souscrire à des centaines ou des milliers d’abonnements, en contrepartie de quoi ces médias sont censés être acquis à la propagande de Riyad”.

Et de citer notamment l’exemple de la chaîne de télévision égyptienne ONTV, qui a renoncé à inviter un célèbre opposant saoudien en exil afin de garder de bonnes relations avec Riyad. Sur le site Al-Araby Al-Jadid, proche du Qatar, on apprend également qu’un journal égyptien a “reçu 5 000 riyals [1 200 euros] pour publier un article à l’occasion de la fête nationale saoudienne”.

La réaction officielle de l’Arabie Saoudite consiste à dire que ces documents“pourraient être des faux” et à mettre en garde ses ressortissants de ne pas les faire circuler.
RELAYE PAR COURRIER INTERNATIONAL
SOURCERFI / LE NEW YORK TIMES

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