mercredi 24 juin 2015

Le FMI se moque de nous… et en voici la preuve !




« En janvier, le grand macroéconomiste Olivier Blanchard a reconnu que le FMI s’était trompé au sujet de la Grèce. Ce n’est pas la première fois que l’efficacité de la stratégie imposée à la Grèce est remise en cause. Il y a en effet quelques mois, Olivier Blanchard déjà, Christine Lagarde, l’ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn, mais aussi l’économiste de l’OCDE Reza Lahidji avaient déjà exprimé leurs réserves, mais c’est la dernière en date qui a provoqué des réactions.


Il est fort probable que si les haut-placés au FMI ont tant tardé à reconnaître leur erreur, c’est parce qu’ils ont conscience que la dette grecque n’est pas viable. Je rappelle ici qued’après la bibliographie existante sur ce sujet, toute dette qui dépasse 90 % du PIB est considérée comme non gérable (NB : celle de la France dépasse les 95%)

Et on espère que la dette grecque qui, malgré l’alchimie électorale de juin 2012, a été décidée viable devrait dans le meilleur des cas être d’à peu près 124 % du PIB en 2022. Dans de telles conditions, l’aveu officiel d’Olivier Blanchard n’est rien d’autre qu’une exhortation à l’abandon immédiat de cette malheureuse stratégie imposée à la Grèce. »
le FMI accuse la Commission européenne de faiblesse à l’égard de la Grèce…

Car si au sein de la Commission européenne on considère que « les Grecs sont allés au maximum de ce qu’ils pouvaient faire comme concessions », le FMI on trouve l’institution européenne trop clémente vis-à-vis d’Athènes et on demande davantage d’efforts au gouvernement d’Alexis Tsipras. Ce qui faisait dire, mardi matin, à une source proche des discussions à Bruxelles, en parlant du FMI : « Ils n’aident pas. »

Il suffit donc de transférer l’ensemble de ces 50 % détenus actuellement par les États et en partie par la BCE vers la BCE qui n’aura qu’à racheter tous ces titres grecs (environ 150 à 200 milliards d’euros) et les annuler tout simplement par création monétaire. Ce serait simple, élégant et humain… Le problème c’est que si on le fait pour la Grèce, pourquoi ne le ferait-on pas pour l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou même la France ? En voilà une question qu’elle est bonne !

En attendant, on vous fera raquer et payer jusqu’à la fin des temps ou presque, que la dette soit légitime ou pas, et n’oubliez pas que même si la propagande officielle vous explique que les Grecs sont des salops, nous allons vite, avec nos 95 % de dette sur PIB, nous sentir nous aussi un peu Grecs…

Alors vous aussi, comme les Grecs, vous deviendrez vite des salops qu’il faut tondre et la presse allemande, qui le fait déjà, pourra se déchaîner contre ces horribles Français qui dépensent plus qu’ils ne gagnent.

En clair, si le FMI se fout ostensiblement de votre gueule, il n’est tout de même pas le seul…

Charles SANNAT

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