dimanche 12 juillet 2015

Alchimie Spirituelle


alc
Parce que la voie du retour vers Soi est précisément une voie alchimique, il nous semble judicieux de partager quelques principes d’Alchimie Spirituelle. Pour ceux qui empruntent cette voie seuls, ces principes vous seront utiles. Pour ceux qui l’empruntent en couple et notamment les âmes jumelles (tels, pour les plus connus, Nicolas Flamel et Pernelle, Marie Madeleine et Jesus, etc.) cela vous permettra de comprendre à quel moment votre relation à été remise en question par la nécessité du travail de votre matière dense, qui est la phase critique ou bien des gens reculent.


Cela permet de comprendre que le travail sur Soi qui mène à l’illumination est le même que celui de la matière que l’on transforme en Or (Oeuvre noire, blanche et rouge). Ce cheminement mène au Grand Oeuvre qui est l’aboutissement, où la co-création avec le Divin devient une réalité. Le chemin du retour vers Soi est tel celui du Pèlerin sur les routes de Compostelle (stelle: étoiles), qui en est la métaphore, il permet de « fatiguer » la matière pour arriver à l’illumination (l’esprit).
Bonne lecture! Aurélie et Pascal
Un adage alchimique énonce : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».
L´Alchimie de la Matière met en œuvre des principes que l´on retrouve dans l´Alchimie Spirituelle.
Les différents stades de la transformation de la matière première, vile et corruptible, pour arriver à la pierre philosophale sont successivement :
  1. Le stade de la putréfaction ou œuvre au noir.
  2. Le stade de la purification ou œuvre au blanc.
  3. Puis le stade de la multiplication ou œuvre en rouge.
La Putréfaction :
Elle correspond à la descente de l´homme dans la matière.
C´est la phase pendant laquelle l´attrait du factice et de la société va le faire chuter, au risque de tuer en lui tout honneur, toute dignité, toute conscience.
Au terme de cette phase,
– ou bien, l´homme s´est laissé totalement piéger par le système dans lequel il vit, et il y a disparu, transformé en robot, n´ayant plus aucune pensée propre. Sa vie se résume alors à travailler, consommer et jouir ;
– ou bien, il a encore un sursaut de vie et de lucidité et il s´insurge contre l´absurdité de la vie qu´on veut lui faire mener. Il se dit qu´il n´est pas possible qu´il soit sur Terre pour des finalités aussi dénuées d´intérêt.
Si l´homme a ce sursaut de vitalité, tous les espoirs lui seront alors permis, sa putréfaction, sa descente dans la matière n´aura pas été inutile ; alors qu´elle aurait engendré sa mort spirituelle s´il n´avait pas vu la nécessité de s´en sortir, cette simple prise de conscience donne un autre sens à sa vie, et lui ouvre la porte de l´étape suivante : celle de l´initiation, de la purification.
La Purification :
Pendant cette phase, symboliquement la couleur passe du noir au blanc, cela veut dire que l´homme va s´épurer de ses imperfections, de toutes les erreurs que son éducation lui avait fait prendre pour des vérités.
Tout doucement, il va se mettre en chemin, de prise de conscience en prise de conscience, pour se connaître lui-même et connaître le monde qui l´a fait naître.
Dans cette descente en lui-même, il se heurtera à tout ce que son milieu a voulu faire de lui et il devra s´en libérer. Il se heurtera à toutes les mémoires de l´humanité qu´il porte en lui et qui aujourd´hui sont devenues un frein à son évolution.
Pendant ce processus de transformation il comprendra que le mal et le bien que définit la société, sont des chimères ; il reconnaîtra qu´une qualité aujourd´hui pouvait être un défaut et une faiblesse il y a quelques centaines d´années. Inversement, un défaut aujourd´hui pouvait être une qualité vitale chez un homme de Cro-Magnon.
En conséquence, le bien et la mal sont relatifs à l´évolution : le bien se transforme en mal si on le perpétue au-delà de sa nécessité.
Par exemple, le désir de sécurité est un bien, s´il reste un moyen de se libérer l´esprit ; l´individu qui a un toit, une profession, sait qu´il n´y a pas nécessité pour lui de rechercher abri et nourriture, aussi il petit utiliser son mental à autre chose.
Par contre, et c´est valable pour presque tout le monde dans nos sociétés occidentales, quand la sécurité n´est plus un moyen, mais une valeur instrumentale, quand elle est devenue une finalité, elle est dans ce cas, un mal.
L´homme n´utilise plus la sécurité pour vivre, il vit pour sa sécurité et en meurt étouffé.
La sécurité sous toutes ses formes, est aujourd´hui le fondement de nos structures collectives : sécurité financière, psychologique, sentimentale, physique, métaphysique ; il faut être garanti, assuré, protégé contre tout !
A ce moment là, la sécurité instrument de vie, si elle s´était limité à sa fonction première, devient instrument de mort.
– Mort mentale d´abord, parce qu´elle entraîne un arrêt de l´évolution, de l´intelligence humaine,
– puis mort physique, quand elle atteint son aboutissement.
Aujourd´hui, nos sociétés s´éteignent économiquement, politiquement et moralement par la sécurisation.
Demain, les nations risquent de mourir à force de s´être sécurisées par accumulations d´armes de toutes sortes, elles mourront alors par les mêmes armes qui devaient les protéger, au nom de la sécurité qui devait les faire vivre.
En conséquence, ce qu´aujourd´hui les sociétés définissent comme un bien est souvent un mal.
L´Alchimiste doit s´en rendre compte ;
Ce que tous les individus recherchent, est le plus souvent à fuir et ce qu´ils dédaignent est peut-être digne d´intérêt.
Nos civilisations sont à leur fin et tout fonctionne à l´envers.
Elles n´ont pas pris conscience que la vie de l´homme devait prendre une dimension autre que celle de sa jouissance matérielle, pour s´être arrêté à ce stade, elles amènent l´être humain à disparaître et s´amènent elles-mêmes à disparaître.
Elles sont devenues des monstres de complexité, mais aussi de fragilité et, surtout, elles ne justifient plus leur existence que par l´inutilité : les loisirs, le confort au-delà du raisonnable, la mode, la surconsommation effrenée, l´exploitation démesurée des ressources de la Terre.
Pourquoi tout cela… pour rien !…
Pour se saoûler dans une illusion de jouissance, de sécurité.
Cette évolution est irréversible et mortelle… tout doucement ce qui faisait la vie de l´homme disparaît.
Ce qui ne sert à rien, la paperasse, le factice, le gadget, la législation, l´administration, remplacent la créativité, l´utile, l´individualité.
Ce qui est mort impose son carcan à ce qui vit encore.
C´est alors que l´homme comprendra que sa chute dans la matière était une nécessité.
Par l´exploration de cette dimension, il a pu se forger une intelligence, une connaissance et une compréhension des êtres et des choses qu´il lui était impossible d´acquérir autrement.
C´est parce qu´il tombe que l´enfant apprend à marcher !
C´est parce que la matière nous emprisonne que nous ressentons le besoin de la connaître pour la maîtriser, puis de nous en libérer lorsque est redécouverte la dimension de l´Esprit.
Ainsi, au fur et à mesure de sa compréhension de lui-même, de tout ce qui l´entoure, l´Alchimiste saura remettre les choses à leur place. Il se libérera progressivement de tous les pièges dans lesquels il se laissait disparaître.
Pendant cette phase de purification sa couleur symbolique virera progressivement du noir qui marquait la putréfaction, la vie végétative sans conscience, au blanc qui signifie en même temps, pureté et mort ; mort à ce simulacre de vie, revue et corrigée, par les structures humaines.
Lors de ce travail d´initiation, l´homme chemine dans sa conscience selon des hauts et des bas, les alchimistes appellent ce phénomène d´alternance, Solve-Coagula : Dissout-Condense.
  1. La période Solve, correspond à la dissolution d´une ancienne certitude, c´est une phase de déséquilibre, d´incertitude où la conscience s´est libérée de la marche précédente qu´elle avait fini d´explorer pour passer à la suivante qu´elle ne connaît pas encore. C´est la période où le connu éclate pour s´élargir au prochain stade de l´inconnu.
  2. La période Coagula, période où la conscience  » retrouve ses billes  » pourrait-on dire, elle reprend possession du monde qu´elle explore avec son nouvel acquis, avec sa nouvelle liberté, avec sa nouvelle compréhension.
Vient enfin,
La Multiplication :
Cette phase va finir le Grand Œuvre.
Elle est marquée par la couleur rouge, la couleur de l´Esprit, du sang du Christ que contenait le Graal.
Après être mort au monde qui l´entoure, après s´être libéré de la matière, l´initié renaît en Esprit.
Il découvre alors la pierre philosophale, la quintessence des quintessences, cette pierre sur laquelle Jésus voulait bâtir son église.
Il découvre en lui-même la Vérité.
Après sa propre transmutation, il devient lui-même le transmuteur de ceux qui, après lui, chercheront la Vérité; il leur a ouvert un chemin par sa propre quête.
L´Alchimie spirituelle est unique dans son principe, mais selon l´individu qui la découvre, elle peut-être vécue de différentes façons.
Il y a autant de chemins vers la Vérité, qu´il y a d´êtres humains.
La plupart des êtres humains, à un moment de leur vie se sont posés la question de savoir, le Pourquoi et le Comment de leur existence.
Ils ont recherché sincèrement au fond d´eux-mêmes si leur but répondait à une Vérité ou à un Besoin.
Ils ont eu à leur disposition deux cheminements pour effectuer cette recherche :
– la Matière
– ou l´Esprit..
Entièrement libres de choisir l´un ou l´autre, ce sont leurs désirs, leurs croyances et l´importance qu´ils donnaient à leurs plaisirs qui ont déterminé ce choix.
En effet, la recherche spirituelle de la Vérité, peut être l´espérance d´un homme simple, mais elle n’est pas obligatoirement celle de tous.
Les individus qui se contentent de satisfaire leurs passions physiques ou intellectuelles, dont le but est uniquement matériel, ceux-là recherchent le superman, le super-doué, le supersavant.
Ils se trouvent bien dans leur peau et ne veulent pas entrevoir l´échéance, tant que leur santé est florissante et que leur vulnérabilité n´est pas éprouvée.
La notion d´erreur tout au long de ce cheminement, ne peut donc se justifier, dans la mesure où elle n’apparaît que lorsque ayant fait un choix, on agit encore selon l´ancienne démarche.
Celui qui a écarté la Matière pour ne considérer que l´Esprit, va vers une perfection.
On peut comparer cet homme à la matière première des alchimistes, à la pierre vile et de nulle valeur qui doit se purifier par son évolution selon un lent processus alchimique de transmutation.
Si l´Alchimiste vise à transformer les métaux vils, oxydables et corruptibles en OR, métal réservé aux dieux et incorruptibles, l´homme doit faire de même, évoluer vers moins de mal, se comprendre, comprendre qu´il vient de la bête et qu´il doit aller à la perfection, et cette compréhension lui fera réaliser l´utilité de son travail au long d´un cycle.
De tous temps, les hommes ont souhaité des palliatifs que l´on peut appeler des dieux, dieux localisés répondant à leurs aspirations, à leurs compréhensions, en fait, souvent confondus avec leurs besoins du moment.
A leur origine, toutes les religions ont eu accès à une vérité amenée par ceux qui en étaient les détenteurs (Bouddha, Jésus…) mais le fait que leur quête et leur compréhension aient été par la suite, prises en compte, exploités par d´autres personnes, a changé le spirituel en politique.
Ni Jésus ni Socrate, ni Bouddha n´ont voulu écrire : leur enseignement n´était qu’oral et servait à l’éveil de leurs interlocuteurs.
Ils savaient fort bien que les paroles, une fois écrites, sont figées, qu´elles perdent la vie et la résonance que le verbe leur donne, qu´elles peuvent alors être mal interprétées.
De plus, ils savaient aussi, que la Vérité dont ils pouvaient témoigner, était fonction de l´évolution mentale humaine à l´époque où ils parlaient…
Le tort des religions, c´est d´avoir voulu ériger en dogme, en morale, en interdits, les moyens de la quête et d´avoir ainsi arrêté le cheminement de cette recherche.
Toutes les religions ont fait l´erreur de croire qu´il existait une voie, une recette que l´on peut codifier et qui mène automatiquement à la Découverte de la Vérité.
Toutes les religions, tous les rituels, toutes les ascèses sont des créations d´hommes qui ont confondu leurs extases avec la vision de la perfection, leurs transes avec la découverte de la Vérité, l´anesthésie de leur souffrance avec la Sagesse.
Chacun trace, en fait, sa propre voie par sa compréhension.
Il n´est pas question de faire une doctrine de sa réussite personnelle !
Avec son individualité particulière, chaque homme va dans sa recherche de la perfection, désirer la Vérité, Unique et Immuable. Il cherchera la Liberté, celle qui a pour but de ne pas gêner les autres., donc la liberté des autres.
Il voudra comprendre la nature en essayant d´y retrouver la Vérité et, en s´harmonisant avec elle, il aimera indéfiniment – c´est l´Amour Universel.
Lire la suite sur la page suivante:  http://www.yaka-asso.org/yaka/alchimie/az_alch_sp.php

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre avis et de votre prise de position