dimanche 7 juin 2015

L’ADN transmet les traces d’événements passés, ce qui veut dire qu’un pauvre style de vie affecte les générations futures


Les défauts génétiques provoqués par des traumas, un style de vie pauvre et un environnement stressant peuvent passer dans l’ADN des futures générations, ont découvert des scientifiques de l’Université de Cambridge.
Auparavant, de grandes études avaient montré que les événements dévastateurs comme la famine peuvent laisser des cicatrices aux futures générations, qui les prédisposent à l’obésité et au diabète.
Cependant, ce n’est pas la première fois que l’effet sur le mécanisme biologique a été constaté.
Bien que les mêmes gènes sont passés sur plusieurs générations, les scientifiques savent désormais que notre ADN est tout le temps altéré par l’environnement, le style de vie et les événements traumatisants. On pense que ces changements provoquent des maladies, un vieillissement prématuré et une mort prématurée.



Toutefois, il a été estimé que ces défauts n’auraient pas pu être transmis aux générations futures, sans avoir totalement effacé l’ardoise au préalable.
Mais désormais, des scientifiques de l’Université de Cambridge ont découvert que certains défauts persistaient dans certaines zones de l’ADN, dont celles liées aux maladies mentales et à l’obésité.
En fait, près de 5% de notre code génétique porte en lui des événements passés, c’est à dire des traumas, une mauvaise alimentation et de mauvais choix quant au style de vie, laissant derrière eux un héritage dévastateur pour les enfants et petits enfants.
Le professeur Azim Surani, du Wellcome Trust/Cancer Research UK Gurdon Institute à l’Université de Cambridge, a dit: « L’information doit être remise à zéro dans chaque génération avant que de plus amples informations ne soient ajoutées pour réguler le développement d’un ovule nouvellement fécondé. C’est comme formater les informations d’un ordinateur avant d’ajouter de nouvelles données. »
Entre la deuxième et la cinquième semaine du développement de l’embryon, le code génétique est réécrit pour supprimer des altérations génétiques de ses parents. Cependant, les chercheurs ont découvert que les processus n’effacent pas tous les changements. Environ 5% de l’ADN apparaît être résistants à la reprogrammation. (…)
Source: Telegraph.co.uk, le 4 juin 2015

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